Je suis content : je viens de trouver le nom d’une de mes professions (… de foi -> nouveau nom, vieux sacerdoce…) ! Ça n’a jamais été évident pour moi ce job de formalisation (cf. mes tentatives curriculminantes sur « relié-dedans« ), ce pourquoi je suis content quand j’y arrive.
Avec le cabinet de conseil Sociocultures 3.0 (activement soutenu par une certaine praticienne en Communication consciente), je suis sociopathe, ha ! Je ne suis pas fou, mais je soigne les collectifs – et ça, c’est folie grande un peu (quoi que sagesse aussi parfois).
C’est quoi en fait une sociopathie ? Qui peut croire encore que ce serait une affection personnelle, à part des socio-pervers-e-s numérico-narcissique-s ? Qui n’a pas encore saisi la pourtant si évidente profondeur de la phrase de Jiddu Krishnamurti : « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade » ?
Tout se renverse, ça semble évident aujourd’hui.
Un-e naturopathe soigne la nature humaine en s’appuyant sur la nature tout court… mais bien sûr, comme dans toutes les professions, iel commence par se soigner iel-même, car nous sommes tou-te-s malade de nos liens humains et naturels.
Un-e sociopathe, de base c’est quelqu’un-e de pas très fréquentable (étant ça va de soi atteint « sociopathie« , pas comme « nous les bonnes gens »), mais à présent iel peut avoir pignon sur rue et surtout – comme moi – prendre conscience de là d’où vienne ses difficultés et contribuer à les soigner non seulement en « Soi » (ce concept invraisemblable et pourtant bien réel, évidé à mes yeux dans ce tableau de Raoul Duffy), mais aussi dans les collectifs et les sociétés qui font appel à ellui.

La sociopathie n’existe pas en tant qu’affection individuelle, en fait, mais bien plutôt en tant que mal d’une époque, d’une civilisation. Et nous sommes en train d’en guérir !
C’est la « bonne nouvelle » qui était déjà apportée il y a quelques milliers d’années par un certain Yashua de Nazareth. Eh oui… C’est évangile, ce que j’écris (Rimbaud).
Bon ok, ça prend le temps, mais on va y arriver. En coopérant entre les mondes (Gerda, opus imaginaire).
Comment ? En faisant fuser nos langages, dame ! (Alain D., en mode apocryphe breton*)
Et encore de plein d’autres façons et aussi, en dépsychotrophisant… c’est-à-dire, pour l’essentiel, en dédramatisant sans rien négliger**.
Aujourd’hui en psychologie semble-t-il, on parle plutôt de personnalité anti-sociale que de psychopathie ou autre… peut-être la conscience que nous sommes tou-te-s non seulement névrosé-e-s mais aussi psychopathes au fond, depuis l’avènement du schizo-capitalisme, commence à infuser.
Aujourd’hui en psychologie comme ailleurs semble-t-il, on commence à faire preuve d’humilité.
Et moi modestement… je sais garder mon sang-froid ! Même quand les sociétés se dissolvent et que j’y contribue parfois, qu’elles soient secrètes ou nationales, héhéhé.
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* Indispensable quoique difficile : la lecture des Furtifs. Après celle de l’Arbre-monde, ou avant, au choix. Et peut-être aussi Dans la forêt, tant qu’on parle de ce qui fût roman.
** Sur le concept de dramatisation qui est souvent employé juste à l’envers dans nos paroles quotidiennes, je reviendrai – mais on peut déjà le capter en creux en lisant ceci (« … renforcer résistances et automatismes… » : c’est cela dramatiser en fait, en intellectualisant / mentalisant).
La « psychotrophisation », c’est la tendance à tout meta-psychologiser, hyper-pathologiser et sur-médicaliser dans nos sociétés de contrôle paranoïdes et excluantes. Voir à ce sujet Canguilhem ou les différents niveaux de réalité, explorés de longue date par tou-te-s les entendeur-euse-s de voix (autres liens ? sources et références encore ? nous sommes grand-e-s allez…)
Sur la négligence, il suffit de sortir de chez soi ou d’allumer la télé pour saisir ce que c’est non ?

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