Après le malaise ressenti suite aux réactions aux attentats (pas que par moi… voir précédent message),
ce curieux mélange d’émouvante fraternité et d’écoeurante instrumentalisation,
d’empathies sélectives et de complexes travaux symboliques,
je suis heureux de sentir un vaste mouvement de conscience émerger du chaos psycho-émotionnel :
Je m’associe volontiers ainsi à ces oeuvriers… car moi non plus Je ne suis pas en guerre.
Avec Ies camarades décroissant-e-s, je rêve à ce qui se passerait si tous les Charlie faisaient de la politique,
ou réalisaient qu’il-le-s partagent les valeurs humanistes d’Amnesty international…
Petit flashback en 2001… avec ce texte de Starhawk qui marche pour aujourd’hui, ou ce message-ci :
« Rappelez-vous : Le 11 septembre 2001, quatre avions s’écrasent aux États-Unis. S’ensuit une guerre en Irak.
S’ensuivent les centaines de prisonniers de Guantanamo, en dépit de toutes les lois américaines, soumis à la torture.
S’ensuit la mise en œuvre d’un gigantesque projet d’écoute et d’espionnage de toutes les communications sans respect des vies privées. Edward Snowden entre autres nous a ouvert les yeux sur tout ceci. Ben Laden a réussi son coup ? Un monde en tout cas où les extrémistes de tous poils deviennent de plus en plus nombreux.
Est-ce ce qui risque d’arriver en France ? On parle déjà de nouvelles lois et des lois d’exception pour lutter contre le terrorisme, pour renforcer le contrôle d’internet.
« L’hystérie sécuritaire ne protège pas », rappelle le gars de la ligue des droits de l’homme. »
On a beaucoup écrit et pensé déjà sur ce slogan « Je suis Charlie », et il y a de quoi.
Être ou ne pas être, est-ce que c’est là toujours la question au fond ? « Dormir, mourir, rêver peut-être… » Se réveiller parfois.
Nous sommes libres peut-être oui : nous pouvons être libres de choisir, et d’exprimer nos choix. Nous sommes libres au point de pouvoir vouloir l’auto-destruction parfois, nous sommes libres d’aller droit dans des murs. Au risque de s’y écraser, ou dans l’espoir de les traverser ?
« Qui sommes-nous !? » En tout cas, j’aimerais que cela reste une question ouverte.
Les identités culturelles nationales religieuses ou n’importe quoi quand elles se cherchent et se transforment souvent me parlent, me rencontrent, m’aiguisent. Les identités culturelles nationales religieuses ou n’importe quoi quand elles s’affirment péremptoires et s’institutionnalisent me font peur et me séparent de toi.
Avant d’acquérir quelconque identité, nous sommes tou-te-s né-e-s d’une femme…
Nous sommes tou-te-s encore aussi des enfants quelque part en nous, je sens cela si manifeste et important. L’enfance n’est pas une identité. Il y a dans l’esprit de l’enfance cette force que les « identitarismes » étouffent avec tant de violence : le possible, l’inconnu, l’ouvert. Nous sommes tou-te-s les enfants de la Terre, nous sommes Gaïa, non ?
En tout cas, si notre avenir politique passe par un rééquilibrage féminin-masculin, je crois qu’il passe aussi par un très sérieux job de « désadultisation », ou plutôt de « transadultisation », qui sera aussi un ouvrage de réelle prise de responsabilité (c’est ce mot là qui me vient toujours à l’esprit maintenant quand je pense à la liberté).
Je vois déjà venir des tas d’bascules émotionnelles et comportementales liées à ça. Mais je sais pas pour quand (^;

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